L'Agirc-Arrco craint qu'une telle décision impacte directement ses retraités, avec par exemple une sous-revalorisation de leurs pensions. (illustration) (Anaterate / Pixabay)
Un temps écartée, l'idée est de nouveau sur la table. Selon les informations du Monde , le gouvernement penserait à nouveau à puiser dans les caisses de l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite complémentaire du privé, pour renflouer les comptes publics. Une possibilité à laquelle s'opposent le patronat et les syndicats qui cogèrent de façon paritaire la caisse de retraite.
1,2 milliard d'euros par an ?
À l'automne 2023, le gouvernement avait annoncé qu'il regardait attentivement les économies qu'avait pu réaliser l’Agirc-Arrco grâce à la réforme des retraites. Avec le report de l'âge de départ à la retraite, toutes les caisses, dont la caisse publique, vont réaliser des économies conséquentes. L' Agirc-Arrco pourrait ainsi économiser 1,2 milliard d'euros en 2026 et 3,1 milliards en 2030.
Le gouvernement estime qu'une partie de cet argent lui revient vu qu'il a permis ces économies. Afin de contrer le déficit public, l'idée serait donc de se servir dans les caisses de l'Agirc-Arrco, qui comptaient 78,5 milliards d’euros fin 2023. Selon Le Monde , le gouvernement serait prêt à demander un versement minimal de 1,2 milliard d’euros à partir de 2026 pour financer la Caisse nationale d’assurance-vieillesse.
Des pensions moins élevées
Les syndicats et le patronat s'y opposent évidemment, bien qu'ils aient accepté de discuter de solutions pour mieux distribuer cet argent. En cas de ponction dans les caisses de l'Agirc-Arrco, les retraités du privé pourraient en subir directement les conséquences, pointe en effet Capital . « Cela constituerait une double peine pour les salariés du privé , pointe un expert. La réforme les oblige déjà à travailler plus longtemps, une ponction de l’Etat les priverait en plus du supplément de retraite pour lequel ils auront cotisé. »
Un point de revalorisation des retraites complémentaires coûtant un milliard d’euros par an au régime, soit l'équivalent de l'effort demandé par le gouvernement à l'Agirc-Arrco, le patronat et les syndicats devraient se résoudre à une sous-revalorisation des pensions d’au minimum un point. Mettant de nouveau un écart considérable entre le taux des pensions et celui de l'inflation.
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